Les diacritiques
absents de l'alphabet latin du français
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en Unicode.]
On peut écrire des lettres employées dans d'autres alphabets
ou d'autres langues si l'on s'en donne la peine. Le tréma hongrois sur le
o bas de casse s'obtient par Unicode avec l'encodage suivant : chaque
code numérique doit être précédé de &# et suivi d'un point-virgule
: Ũ. On peut ainsi former les lettres absentes du système
ANSI.
Cette page ne prétend pas fournir les codes complets, ni donner
de règles phonétiques : il s'agit d'une présentation générale des diacritiques
qui ne prétend pas être complète, les signes vietnamiens en sont notamment
pour l'instant absents.
Les diacritiques français sont : l'accent aigu
(seulement sur les voyelles à la différence du polonais), l'accent grave,
l'accent circonflexe, le tréma, la cédille, le tilde (signe ancien
en français, mais presque disparu depuis sauf dans les mots étrangers). Ces
signes sont décrits aux pages qui leur sont consacrés.
Les signes les plus répandus en Europe sont :
– Tréma hongrois :
il s'agit d'un double accent aigu, ő (337), Ő (336), ű (369)
Ű (368).Ce signe est différent du umlaut et du tréma.
– Brève : ă (259),
Ă (258) en roumain comme un e français. Il s'agit d'un accent
circonflexe inversé, mais arrondi. Les autres lettres pour le latin
sont : Ĕ (276), ĕ (277), Ĭ (300), ĭ (301), Ŏ (334), ŏ (335).
– Longue ou macron
: ā (257), Ā (256). Comme la brève, ce signe est utilisé pour le
latin. Elle intervient sur toutes les voyelles sauf y. Le letton utilise
la longue pour marquer la différence avec les brèves sur ā, ē (275 ;
Ē, 274), ī (299 ; Ī, 298), ū (363 ; Ū, 362). Pour le latin aussi
: Ō (332), ō (332).
– Rond en chef : å,
Å. Ce signe apparaît dans la lettre suédoise et norvégienne
å qui équivaut à un o long. Elle entre dans le symbole de l'angström,
mais elle ne sert pas à nommer la lettre Å. On la rencontre aussi dans
la graphie du wallon rifondu. Le a rond en chef appartient à Iso-8859-1.
Le tchèque utilise aussi un rond en chef dans u : Ů (366), ů (367). Cette
voyelle est plus longue.
– Barre : ł (322),
Ł (321). Elle intervient en polonais et note un son proche de ou
français. C'est aussi le signe de la lettre norvégienne ø, Ø qui
se prononce eu. Le o barré appartient à Iso-8859-1.
– Ogonek : ę (281),
Ę (280). Il s'agit d'une virgule inversée et souscrite. Il intervient
en polonais pour un son comparable à in. Mais il existe aussi
en lituanien ą (261 ; Ą , 260), ę, į, ǫ pour noter un allongement.
– Point : le polonais utilise Ż (360)
et ż (361) pour noter une consonne comme dans je. Le point peut être
souscrit, adscrit, suscrit dans d'autres langues.
– Virgule souscrite
: ķ, ļ, ŋ sont trois lettres lettones qui sont prononcées avec une
mouillure.
– Haček : cet accent
circonflexe inversé est droit au contraire de la brève. Il se prononce
a tchèque. On le nomme aussi caron en anglais. On le
trouve en Iso-8859-15 pour le s. Le č ( (croate, slovène, slovaque
et tchèque) vaut le tch français comme dans tchèque.
Le ě tchèque se prononce iè avec un yod français comme
dans pierre. Cette lettre s'obtient ainsi : Ě (282), ě (283). Le ň tchèque
est un gn français comme dans gagne. La lettre s'obtient
ainsi : Ň (327), ň (328). Le ř tchèque équivaut approximativement
à rj ou rch en français comme dans marge. La lettre
s'obtient ainsi : Ř (344), ř (345). Le š (croate, slovène, slovaque et
tchèque) se lit ch comme dans crèche. Le ž (croate,
slovène, slovaque et tchèque) est comme le j français dans
jeu. On l'écrit de cette manière : Ž (381), ž (382). Le signe devient
une apostrophe liée dans deux minuscules qui ne présentent pas une assise
supérieure et qui ont surtout une seule hampe : Ď (270), ď (271), Ť (356),
ť ((357). Ces deux lettres sont palatalisées, leur prononciation se situe
entre t et k, entre d et g.