1. Généralités

Les mots guerre, bataille, expédition s'écrivent en règle générale en bas-de-casse. Cela vaut pour les expressions l'avant-guerre, l'après-guerre, l'entre-deux-guerres comme substantifs. Ceux-ci ont en outre la particularité d'être aussi bien masculin que féminin. L'après-guerre était dur, mais l'avant-guerre n'était pas douce.

On parlera ainsi de : la bataille des Ardennes ou de l'Ardenne, de l'expédition de Fachoda.

2. Le mot Guerre

Trois expressions prennent la capitale au mot guerre : la Grande Guerre, la Première Guerre mondiale, la Seconde (ou la Deuxième) Guerre mondiale. La capitale ne remonte pas jusqu'à l'adjectif qui suit le substantif. De la même manière, la Der des Ders, ou la dernière des guerres, prend la capitale.

On peut y rattacher la Longue Marche.

3. La dénomination de la guerre est un substantif

Ce qui sert à désigner la guerre précisément est un nom et est le nom de cette guerre : le nom prend la capitale. La guerre d'Indépendance ou de l'Indépendance ; la guerre de Succession de l'Autriche ou la guerre de Succession, la guerre de Sécession (mais la guerre civile américaine qui est la traduction de The Civil War), la guerre des Rustauds, la guerre du Golfe (qui se passait dans le golfe Persique).

Si le nom est précédé d'un adjectif, celui-ci prend aussi la capitale : la guerre des Deux-Roses, la guerre des Six-Jours; la guerre de Sept Ans, la guerre de Trente Ans, la guerre de Cent Ans, les guerres de Religion.

La Guerre des Étoiles est une mauvaise traduction du titre Star Wars (la Guerre de l'Étoile), mais c'est un titre de films et la capitale se justifie alors. On ne confondra pas la Guerre des Gaules écrite par l'auteur César et
« la guerre des Gaules » par le proconsul César. La capitale appartient à l'écriture des titres d'œuvres.

4. La dénomination est un adjectif

L'adjectif ne prend pas alors de capitale : les guerres puniques, les guerres médiques, la guerre franco-allemande, la dernière guerre, la dernière guerre mondiale.

Officier du San Theodoros se précipitant vers les bureaux d'un
journal afin d'exiger une capitale au nom de la guerre du Gran Chaco.