Réfutation : les contre-arguments

Comment réfuter ?

A. Contre-arguments centrés sur le message

1. la mise en contradiction : montrer que l'adversaire n'est pas logique avec lui-même et qu'il tient deux raisonnements contraires
Le contre-argument peut porter sur deux faits distincts, par exemple soutenir une dictature (fait particulier) et se déclarer partisan de la démocratie (fait général). Ou bien sur un fait unique, par exemple être partisan de l'axiome Si vis pacem, para bellum dont on tire deux raisonnements : être partisan de la paix (fait général), mais précipitant la guerre et non ménageant la paix (fait particulier). Dans le secondcas, on tord une partie du raisonnement en substituant son interprétation à celle de l'adversaire.

2. l'exemple du contraire : il s'agit de réduire une vérité générale à une vérité occasionnelle
L'adversaire pose comme principe que les innocents n'ont rien à craindre, puisqu'ils n'ont rien à se reprocher. Le contre-argument consistera alors à évoquer les erreurs judiciaires qui montrent que les innocents peuvent avoir tout à craindre et que rares sont ceux qui sont sereins.

3. l'apodioxis : rejeter un argument sans le discuter en le déclarant trop enfantin ou simpliste

Une variante de cet argument consiste à déclarer que ce serait trop long de développer et que la discussion serait secondaire. Une autre promet de revenir sur ce point et de ne pas le faire...

4. la preuve par l'absurde : on accepte l'hypothèse pour la réfuter : on en tire par déduction des conséquences ridicules
Ce type de contre-argument nécessite l'emploi de l'ironie. Il trouve son illustration dans « de l'esclavage des Nègres » de Montesquieu.

B. Contre-arguments centrés sur le référent (= la chose évoquée dans la réalité)

1. l'antiparastase : consiste à montrer que le fait blâmé est au contraire louable

2. le corax : repousser une vérité probable sous prétexte qu'elle l'est trop
Dans un roman policier, le lecteur est tenté de ne pas imputer le crime à celui que tous les indices désignent trop évidemment.

3. l'argument a fortiori (à plus forte raison) : dire que le fait défendu est préférable à un autre

4. la redéfinition du sujet : établir une distinction entre les sens attribués à une notion pour aboutir à un sens plus conforme à ses intentions

5. la dissimilitude ou la dissociation ou le distinguo : montrer que l'adversaire confond des cas distincts et qu'il pratique l'amalgame

6. l'argument a contrario : on remplace la preuve en réfutant une assertion inverse

7. l'argument ad ignorantiam : imposer à l'adversaire le fardeau de la preuve inverse

C. Contre-arguments centrés sur le langage

1. la fausse traduction : on reprend les mots de l'adversaire pour leur donner un autre sens

2. la contre-litote : c'est une hyperbole (exagération) destinée à dégonfler et ridiculiser une idée

3. le témoin fictif : prendre comme juge un personnage qualifié, une autorité, et lui prêter des propos
On se demande ce que diront les historiens futurs ou des extra-terrestres découvrant notre civilisation ou comment nos enfants nous jugeront.

D. Contre-arguments centrés sur le destinataire

1. le dilemme : laisser le choix à l'adversaire entre deux possibilités qui sont aussi néfastes l'une que l'autre

2. la commisération : feindre de se mettre à la place de l'adversaire

3. la partialité probable : montrer que l'adversaire est à la fois juge et partie

4. la preuve de dogmatisme : montrer que l'adversaire ne suit pas des idées originales mais une idéologie ou bien qu'il reproduit des clichés

5. la concession : faire semblant d'accorder un fait partiel pour pouvoir réfuter un autre fait plus important

6. la disqualification : déclarer l'argument adverse comme bas, léger ou violent ; l'attaque disqualifie son auteur.

7. l'absence de preuve

Ce qu'il faut éviter :- l'argument ad hominem (personnel), l'amalgame, le prétexte (non pertinent), l'excuse (justification qui ne repose que sur la bonne foi), l'échappatoire (propos sans rapport avec la question), le coupage de cheveux en quatre ou byzantinisme.

Dans quelle catégorie d'arguments peut-on ranger celui que

formule le Concombre masqué ?

1. la mise en contradiction : montrer que l'adversaire n'est pas logique avec lui-même et qu'il tient deux raisonnements contraires	Le contre-argument peut porter sur deux faits distincts, par exemple soutenir une dictature (fait particulier) et se déclarer partisan de la démocratie (fait général). Ou bien sur un fait unique, par exemple être partisan de l'axiome Si vis pacem, para bellum dont on tire deux raisonnements : être partisan de la paix (fait général), mais précipitant la guerre et non ménageant la paix (fait particulier). Dans le secondcas, on tord une partie du raisonnement en substituant son interprétation à celle de l'adversaire.
2. l'exemple du contraire : il s'agit de réduire une vérité générale à une vérité occasionnelle	L'adversaire pose comme principe que les innocents n'ont rien à craindre, puisqu'ils n'ont rien à se reprocher. Le contre-argument consistera alors à évoquer les erreurs judiciaires qui montrent que les innocents peuvent avoir tout à craindre et que rares sont ceux qui sont sereins.
3. l'apodioxis : rejeter un argument sans le discuter en le déclarant trop enfantin ou simpliste	Une variante de cet argument consiste à déclarer que ce serait trop long de développer et que la discussion serait secondaire. Une autre promet de revenir sur ce point et de ne pas le faire...
4. la preuve par l'absurde : on accepte l'hypothèse pour la réfuter : on en tire par déduction des conséquences ridicules	Ce type de contre-argument nécessite l'emploi de l'ironie. Il trouve son illustration dans « de l'esclavage des Nègres » de Montesquieu.

1. l'antiparastase : consiste à montrer que le fait blâmé est au contraire louable
2. le corax : repousser une vérité probable sous prétexte qu'elle l'est trop	Dans un roman policier, le lecteur est tenté de ne pas imputer le crime à celui que tous les indices désignent trop évidemment.
3. l'argument a fortiori (à plus forte raison) : dire que le fait défendu est préférable à un autre
4. la redéfinition du sujet : établir une distinction entre les sens attribués à une notion pour aboutir à un sens plus conforme à ses intentions
5. la dissimilitude ou la dissociation ou le distinguo : montrer que l'adversaire confond des cas distincts et qu'il pratique l'amalgame
6. l'argument a contrario : on remplace la preuve en réfutant une assertion inverse
7. l'argument ad ignorantiam : imposer à l'adversaire le fardeau de la preuve inverse

1. la fausse traduction : on reprend les mots de l'adversaire pour leur donner un autre sens
2. la contre-litote : c'est une hyperbole (exagération) destinée à dégonfler et ridiculiser une idée
3. le témoin fictif : prendre comme juge un personnage qualifié, une autorité, et lui prêter des propos	On se demande ce que diront les historiens futurs ou des extra-terrestres découvrant notre civilisation ou comment nos enfants nous jugeront.

1. le dilemme : laisser le choix à l'adversaire entre deux possibilités qui sont aussi néfastes l'une que l'autre
2. la commisération : feindre de se mettre à la place de l'adversaire
3. la partialité probable : montrer que l'adversaire est à la fois juge et partie
4. la preuve de dogmatisme : montrer que l'adversaire ne suit pas des idées originales mais une idéologie ou bien qu'il reproduit des clichés
5. la concession : faire semblant d'accorder un fait partiel pour pouvoir réfuter un autre fait plus important
6. la disqualification : déclarer l'argument adverse comme bas, léger ou violent ; l'attaque disqualifie son auteur.
7. l'absence de preuve