G muet
Le g est muet dans les mots suivants :
– après-shampoing, après-shampooing ;
– barlong ou très long ;
– bastaing, basting ;
– blanc-seing ;
– bourg ;
– brandebourg ;
– coing ;
– contreseing ;
– coup-de-poing ;
– demi-sang ;
– doigt, doigter, doigté ;
– écang ;
– étang ;
– faubourg ;
– hareng ;
– harfang, chouette des neiges ;
– joug, mot qui est maltraité ;
– kaoliang, sorte de sorgho ;
– legs (voir ce mot qui est fort discuté) ;
– long et ses dérivés comme long-courrier, longtemps, Longchamps, Longjumeau, Longwy, Longrupt ;
– oing, aussi écrit oint ;
– orang-outang, orang-outan, pas de liaison ;
– packfong, autrefois packfond ;
– parpaing ,
– poing ;
– pur-sang ;
– rang ;
– sampang ou sampan ;
– sang, sangsue, sang-froid ;
– sarrong ;
– shilling (chlin) selon la prononciation ancienne ;
– souchong ;
– sous-seing ;
– sterling avec la prononciation ancienne ;
– trépang, tripang ;
– vingt et ses composés.
On peut ajouter des noms propres : Tourcoing, Antoing, Seraing, Giscard d'Estaing, Jean de Meung.
Les composés de bourg sont sans g prononcé (Mecklembourg, Strasbourg, Bourg-la-Reine) sauf :
– le nom du maire en Belgique et Suisse,
bourgmestre ;
– le nom de la ville Bourg-en-Bresse qui doit faire en liaison
Bourg k-en-Bresse. Cette prononciation est toutefois en désuétude.
Il en va de même des composés de
berg (colline) s'ils sont francisés : Gutenberg, Furstenberg, Wurtemberg. Toutefois des noms plus germanisés ont un
g prononcé : Heidelberg, Kaisersberg, Alban Berg, les variations Goldberg.
Le
g en liaison doit donner la vélaire sourde /
k/ comme dans
Un sang k-impur.
Néanmoins, ces liaisons étant rares, elles sont peu
pratiquées. Le mot long se lie aussi s'il est suivi d'un
substantif
un long k-espoir.
Long, bourg et
sang sont les seuls mots à se lier.
Le
g a été
ajouté brièvement à la Renaissance pour des
questions de longueur et de distinction dans des mots comme
ung (le
vn
se lit mal). Cette lettre n'avait aucune justification historique. Ce g
ne se prononçait pas plus que celui de poing (lettre graphique).
Les
g étymologiques et
constants étaient au contraire assourdis en finale à la
Renaissance : Du Bellay fait rimer
long et
onc (Divers jeux rustiques, XXVIII), Des Masures fait rimer
avec et
Doeg (David fugitif).