L'hyperbole
Figure de rhétorique qui consiste à augmenter ou à diminuer
excessivement la vérité des choses pour qu'elle produise plus
d'impression. Synonymes :
exagération, auxèse.
Du latin
hyperbole ; en grec
hyperballein, le terme est un dérivé de deux mots se
traduisant par : au delà et jeter.
Remarques :
1. L'hyperbole peut posséder des connotations aussi bien péjoratives
que laudatives.
2. L'hyperbole laudative appartient aux discours épidictiques, épiques,
lyriques. Elle est une constante du langage publicitaire.
3. L'hyperbole péjorative appartient aux discours polémiques,
satiriques, comiques.
4. Une hyperbole faussement laudative sera un indice de la tonalité
ironique.
5. Le contraire de l'hyperbole n'est pas la litote, mais la tapinose qui
réduit les choses.
Constructions :
1. Emploi d'adjectifs excessifs : génial, sublime, fantastique, ignoble,
exécrable, criminel. Le langage familier utilise souvent des apocopes
: super, sensas, extra, giga.
2. Les adjectifs peuvent être renforcés par des adverbes :
complètement, totalement, sauvagement.
3. Les évaluations sont démesurées : un million de
baisers, souffrir mille morts, peser une tonne.
4. Les comparaisons sont invraisemblables : fort comme un bœuf, rapide comme
l'éclair, qui tire plus vite que son ombre, un nouvel Einstein, une
mémoire d'éléphant.
5. Les superlatifs abondent et individualisent : le plus grand roman de tous
les temps, le marché du siècle, le couple de l'année.
Exemples :
La Sept se déchaîne !
Géo, c'est génial !
Afflelou, c'est fou !
Mammouth écrase les prix !
Mourir de rire, une avalanche de cadeaux, c'est trop mortel, ça me
tue, c'est à se casser la tête contre les murs, un bruit à
réveiller un mort, se creuser la cervelle, clouer le bec, couper
les cheveux en quatre, un conte à dormir debout.
Sous forme d'un commentaire composé et
argumenté, justifie l'intérêt stylistique de l'hyperbole
employée par mademoiselle Jeanne.
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