Phatique Bon... ben... voilà... J'veux dire qu'un de ces jours du côté du parc... euh ? comment déjà ? tu peux m'aider ? le parc Monceau, voilà, c'est ça le parc Monceau, tu le vois bien le parc Monceau, et bien figure-toi que je me trouvais sur la plateforme arrière d'un autobus de la ligne S, enfin... tu me comprends, c'est la ligne 84 maintenant. Alors là, je ne te raconte pas comment il était plein ! plein comme... comme... tu t'imagines bien comme il était plein ? Bon. J'aperçois un jeune homme un peu... comment dire ? grotesque ? non, snob ? pas plus. Ridicule, parfaitement, voilà le mot que je cherchais. Il avait un cou fort long et il portait sur sa tête une espèce de chapeau, tu sais un de ces chapeaux de feutre avec une sorte de euh... un galon. Bon, ben, cet individu a apostrophé son voisin, et devine ce qu'il lui reprochait ! Je te le donne en mille ! Il disait que l'autre faisait exprès de lui marcher sur les pieds chaque fois que des passagers montaient et descendaient. Tu vois le tableau ! Le bus était pourtant plein, ça tu ne peux pas dire le contraire, c'est clair ! Moi, tu me connais, je regarde ça sans faire de commentaires, qu'est-ce que tu aurais fait à ma place ? hein dis ! On continue comme ça et puis, voilà-t-i pas que notre euh... énergumène abandonne d'un coup la discussion sur une place qui s'était libérée. Qu'est-ce que tu en penses, toi, hein ?
Seulement voilà, deux heures plus tard, tu me suis ? qui est-ce que je vois devant la gare Saint-Lazare ? Dans le mille ! le même jeune homme ! C'est un de ces hssards un peu extraordinaires, hein tu ne penses pas ? Bon ben... là, il discutait avec quelqu'un qui devait être son ami, je dis ami ou connaissance, tu prends ça comme tu veux. Celui-ci lui conseillait de remonter l'échancrure de son pardessus, tu vois ! Il lui disait de faire remonter le bouton du dessus parun tailleur, enfin... je te laisse imaginer la scène. Bon ben euh... j'ai fini, mais ce n'est pas tout ça, je cause, je cause, mais c'est pour causer, qu'est-ce que t'en dis ?