Le coquelicot


Le nom du coquelicot apparaît en moyen français en 1545. C'est une variante de l'ancien français coquerico, onomatopée servant à décrire le chant du coq (1339). Selon Gourmont, la métaphore s'explique ainsi  :
«  L'idée de rouge se fixa sur la crête de coq, puis sur le coq et enfin sur le chant du coq que rendait l'onomatopée coquelicot ou coquericot. » Esthétique de la langue française. Toutefois, notre coq est le seul à dire Cororico : « Cocorico n'est donc pas la simple imitation d'un son, mais une création intellectuelle. Comme d'ailleurs la plupart des onomatopées » (Saussure).

Le terme s'est transmis en espagnol coclicó. Mais il est différent dans les autres langues : papavero en italien, papoila en portugais, klaproos en néerlandais, (Klatsch)Mohn en allemand (pavot qui claque, fouette avec une métaphore sur le pavot comme en néerlandais).

Le coquelicot rentre dans l'expression figurée être rouge comme un coquelicot en concurrence avec la pivoine et la tomate. En argot , il désigne un bleu depuis 1884, et toujours par métaphore les menstrues depuis 1901. Il existe encore une spécialité de confiserie : les coquelicots de Nemours.

Le coquelicot est porté en Grande-Bretagne au 11 novembre, il est rouge du sang versé. Il est faux d'affirmer que le coquelicot était porté au 1er mai avant le muguet, c'était en fait l'aupépine rouge avant-guerre.

Accroche à ton coeur
Un morceau de chiffon rouge
Une fleur couleur de sang.

Lire une chanson sur le coquelicot

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