Graphie et prononciation
1. Note l'occlusive vélaire sonore devant a, o, u, devant consonne autre que n ou en finale : gare, goth, gus, gras.
2. Note une fricative sonore devant i, e, y : gîte, gel, gypse. Mais garde la vélaire dans les mots étrangers (yogi,hamburger).
3. G géminé note la vélaire (aggraver) ou une séquence vélaire-fricative (suggérer).
4. Gh note f, rien ou la vélaire (ghetto).
5. Gl d'origine italienne (Broglie, Castiglione).
6. Gn note une nasale palatale (agneau, signe), une nasale sourde (maligne, maline) ou une combinaison vélaire-nasale (gnose). Gn précédé de i (oignon, Montaigne).
7. Ng note une nasale vélaire dans les emprunts à l'anglais (camping).
8. Gu conserve la vélaire sans la spirante (guitare) ou avec la spirante (guano, linguiste, aiguille).
9. G muet
Étant
donné la complexité de toutes les réalisations
possibles de g et de ses combinaisons historiques, je renvoie à
ces pages différentes.
Historique
G
latin, gamma grec,
vient du g
phénicien, nommé gaml,
on considère qu'il signifie « chameau » et qu'il
rappelle soit le cou, soit la bosse du chameau. La lettre s'est
inversée en passant en grec
et dans une écriture de gauche à droite, mais elle
était tournée vers la gauche en corinthien. En latin, le
g s'arrondit et se pare d'une boucle inférieure comme dans
l'alphabet étrusque auquel il emprunte la lettre. Le g et le c
sont équivalents en étrusque, mais le latin distinguait
deux consonnes et il va introduire une barre diacritique afin de noter
seulement la vélaire plus ou moins inconnue de
l'étrusque. Ainsi Gaius est une variante archaïque de
Caius. Le latin aurait pu prendre
le kappa, mais il ne sera qu'une simple abréviation dans leur
langue.
Les Étrusques n'étaient pas sensibles à
l'opposition sourde/sonore, mais à la voyelle qui suivait et
chaque consonne de cette série était codifiée
ainsi : ce, ka, qu.
Le mot qutun (grec
kôton,
vase) s'écrit avec un q
parce que la voyelle est u. Or les Romains avaient deux consonnes
différentes
/k/ vélaire et /kw/ qui sera ensuite assimilé
à
la vélaire sourde et suivi d'une semi-voyelle, voire
réduit
à la seule consonne. Le q ne pouvait donc pas noter la
vélaire
sonore. Ainsi, les Latins ont d'abord utilisé une seule lettre
pour
deux phonèmes, la sourde et la sonore , puis ils ont
rétabli
la valeur du gamma à g en laissant au c la forme du gamma.
Symboles et abréviations
— En chimie, G est
le symbole du glycinium.
— En physique, G est le symbole d'une constante de gravitation, g le
signe pour l'accélération de la pesanteur.
— G est l'abréviation du préfixe giga ou 109,
il entre en composition dans gigawatt, gigahertz, gigaoctet que l'on
abrège GW, GHz, Go. La minuscule g est l'unité de mesure
gramme que l'on écrit sans point abréviatif, kg, cg, mg
etc.
— La capitale G représente aussi la note sol dans le
système anglo-saxon ou allemand.
— G, sur les anciennes monnaies de France, est la
marque de la monnaie frappée à Poitiers, mais aussi
à
Genève dont c'était l'initiale.
— par calembour avec j'ai, dans les études de notaire, la cote G
évoque les objets insignifiants qu'un clerc s'approprie pendant
les inventaires
: il classe les objets aux cotes A, B, etc. suivant leur nature.
Le Concombre masqué nous
déclare
que pour lui aussi cette lettre possède
un symbolisme particulier.
Revenir au cabinet de curiosités